Les conseils pour investir en private equity

 

Le private equity, également connu sous le nom de capital-investissement, est une forme d’investissement dans le capital des entreprises non cotées. Il consiste à apporter des capitaux à des entreprises ayant un potentiel de croissance.

Les investisseurs en private equity acquièrent directement ou indirectement (à travers des fonds de capital-investissement) une participation dans ces entreprises en échange de leur capital, dans l’objectif d’en tirer une plus-value au moment de leur revente.

Vous retrouverez dans cet article les conseils pour investir en private equity en 2023, les stratégies actuelles que proposent les fonds de capital-investissement des sociétés de gestion telles que Ardian, Eurazeo, Mirova, Peqan ou Tikehau.

Grâce au private equity, ou « capital-investissement », vous pouvez diversifier votre patrimoine via des fonds spécialisés (FCPR, FPCI, SLP, FCPI, FIP…) et réaliser de potentielles plus-values à leur revente en investissant au capital d’entreprises non cotées en croissance :

    Secteurs en croissance structurelle : Industrie verte, intelligence artificielle, fintech, cybersécurité, blockchain, santé, infrastructures, robotique…
    Opérations de développement : croissance externe, LBO, développement à l’international, recherche & développement…

Découvrez le guide de notre cabinet de conseil en gestion de patrimoine pour comprendre le fonctionnement du private equity, sélectionner les meilleures sociétés de gestion et investir dans leurs fonds de capital-investissement actuellement disponibles.

Nos conseils pour investir en private equity en 2023

Notre sélection 2023 de fonds de capital-investissement

Contactez notre cabinet pour connaitre toutes leurs caractéristiques, pour les choisir et les intégrer dans votre patrimoine.

  1. SLP feeder Ardian Co-Investment 6 (multisecteurs)
  2. FPCI feeder Ardian Growth (santé et tech)
  3. FPCI feeder Qualium Fund 4 (multisecteurs)
  4. FCPR Eurazeo Entrepreneurs Club 2 (tech multisecteurs)
  5. FCPR Eurazeo Principal Investments (multisecteurs)
  6. FCPR Eurazeo Private Value Europe 3 (multisecteurs)
  7. SLP Mirova Environmental Acceleration Capital (industrie verte)
  8. FPCI AXC2 Axeleo Capital (digital tech, AI, cyber)
  9. FPCI Altaroc Global 2022 (tech multisecteurs)
  10. SLP Tikehau Ace Cyber Technologies IV (cybersécurité)
  11. FCPR Odyssée Actions 2 (multisecteurs)
  12. FPCI Elevation Miriad (fonds de fonds)
  13. FPCI Calao Participations n°3 (tech multisecteurs)
  14. SLP Xerys Capital France (industrie innovante)
  15. FCPR Peqan Co-Investissement 2022 (multisecteurs)
  16. FCPR Entrepreneur & Rendement 7 (dette privée)

Certains de ces fonds de capital-investissement sont éligibles au réinvestissement de l’apport-cession du 150-0 B ter du CGI : Eurazeo Entrepreneurs Club 2, Calao Participations n°3, Odyssée Actions 2, AXC2 et Mirova Environmental Acceleration Capital.

Fonctionnement du private equity

Le private equity est une forme d’investissement qui consiste à investir dans des entreprises non cotées en bourse. Cette classe d’actifs génère historiquement des plus-values mobilières potentiellement plus élevées, mais il est également associé à des risques plus élevés que les investissements traditionnels.

Les investisseurs en private equity peuvent être des particuliers ou des institutionnels tels que des fonds de pension, des fonds souverains ou des sociétés de capital-risque.

Cet article s’adresse donc aux particuliers qui souhaitent investir en capital-investissement, voici donc les éléments à considérer pour les intégrer à votre patrimoine.

Une solution au besoin de financement des entreprises

Les entreprises d’aujourd’hui ont de plus en plus besoin de capitaux pour se développer et réaliser leurs ambitions de croissance.

Que ce soit pour lancer de nouveaux produits ou de nouveaux points de vente, innover, faire des acquisitions, recruter ou se déployer à l’international, les options de financement sont nombreuses mais peuvent être limitées pour des petites et moyennes entreprises en croissance.

Les prêts bancaires sont souvent une première option pour les entreprises qui cherchent à lever des fonds, car ils sont souvent disponibles à des taux d’intérêt bas et sont relativement faciles à obtenir pour les entreprises ayant une solide expérience et un bilan financier solide. Cependant, les conditions d’accès peuvent être limitées pour les entreprises en phase de démarrage ou celles qui ont un risque plus élevé.

Le marché coté, c’est-à-dire la bourse, peut également offrir une source de financement pour les PME en croissance, mais ce marché peut être soumis à de nombreux facteurs externes tels que les fluctuations économiques et politiques, ce qui peut rendre l’accès aux capitaux plus incertain et plus difficile.

Le capital-investissement, ou le « gré à gré », est une autre option de financement pour les entreprises non cotées.

Le capital-investissement implique l’investissement de fonds par des investisseurs privés ou des sociétés spécialisées dans des entreprises non cotées en bourse.

Les investisseurs fournissent des capitaux en échange d’une participation dans l’entreprise, souvent sous forme d’actions ou d’obligations convertibles. En retour, les investisseurs espèrent réaliser un rendement élevé sur leur investissement, généralement sur une période de plusieurs années.

Le capital-investissement peut donc offrir aux PME en croissance un accès à des capitaux plus importants que ceux disponibles par d’autres moyens, ainsi qu’un accompagnement par des investisseurs expérimentés qui peuvent aider l’entreprise à se développer et à se professionnaliser.

En somme, les entreprises non cotées ont plusieurs options de financement pour soutenir leur développement, dont les prêts bancaires, la bourse et le capital-investissement « private equity ».

Les différentes stades de développement des entreprises du private equity

Les entreprises non cotées peuvent être financées à différents stades de leur développement par des investisseurs en capital privé :

  • Le Seed Stage :

    C’est la première phase de financement pour les startups. Les investisseurs en capital-risque investissent dans des entreprises qui ont une idée de produit ou de service et un plan d’affaires solide, mais qui n’ont pas encore commencé à générer des revenus. Les montants des investissements de capital-risque dans cette phase sont généralement plus modestes que sur les autres phases, car la valorisation des entreprises est plus faible et les risques associés plus élevés.

  • Le Early Stage : À ce stade, les entreprises ont généralement développé un prototype de leur produit ou service et commencent à générer des revenus. Les investisseurs en capital-risque et les investisseurs providentiels investissent à ce stade pour aider à développer le produit et à le commercialiser.
  • Le Growth Stage : À ce stade, les entreprises ont généralement établi un marché et ont une stratégie claire pour la croissance future. Les investisseurs en capital de croissance investissent généralement à ce stade pour aider à financer l’expansion de l’entreprise.
  • Le LBO (Leveraged Buyout) : Les LBO sont des acquisitions d’entreprises qui sont financées en grande partie par la dette. Les investisseurs en capital-investissement utilisent des fonds empruntés pour acheter une entreprise et la restructurer afing d’en maximiser la rentabilité. Les LBO peuvent se produire à n’importe quel stade de développement de l’entreprise, mais sont généralement utilisés pour acquérir des entreprises matures qui ont des flux de trésorerie stables.
  • Le Mezzanine Stage : Les entreprises cherchent souvent des financements hybrides qui combinent des éléments de la dette et des capitaux propres. Les investisseurs en capital mezzanine investissent généralement dans des entreprises qui ont une base de revenus solide, mais qui ont besoin de financements supplémentaires pour se développer.
  • Le Distressed Stage : À ce stade, les entreprises ont des difficultés financières et ont besoin d’un financement pour se restructurer. Les investisseurs en capital-risque spécialisés dans les situations de détresse financière investissent généralement dans ces entreprises pour les aider à se remettre sur pied.

L’investissement responsable est aussi de plus en plus un aspect crucial du private equity, car il vise à intégrer des critères sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions d’investissement. Les fonds de capital-investissement classés SFDR Article 9 sont ceux les plus engagés dans les critères ESG.

Les sorties de cote sont une autre stratégie importante du capital-investissement. En permettant aux entreprises de quitter la bourse, elles peuvent se concentrer sur leur croissance et leur développement, sans être soumises aux contraintes liées à la réglementation boursière et aux fluctuations du marché.

Les fonds de private equity peuvent de plus faciliter la transmission d’une entreprise familiale ou la cession d’une filiale par un groupe industriel.

Bien sûr, les différentes étapes de développement peuvent se chevaucher et les investisseurs en private equity peuvent participer à plusieurs étapes de financement en fonction des besoins de l’entreprise.

Faible volatilité du private equity et des fonds de capital-investissement

Les fonds de private equity ont généralement une volatilité bien plus faible que les fonds en bourse pour plusieurs raisons.

D’abord, les fonds de capital-investissement investissent dans des entreprises privées, qui ne sont pas cotées en bourse.

Les cours des actions des entreprises cotées en bourse peuvent fluctuer considérablement en fonction des événements du marché et des fluctuations économiques, tandis que les entreprises non cotées ont tendance à avoir une volatilité moins élevée car elles ne sont pas soumises aux pressions quotidiennes du marché coté de l’offre-demande et de la liquidité permanente.

Les fonds de private equity ont aussi un horizon de placement plus long que les fonds en bourse, ce qui signifie qu’ils investissent dans des entreprises avec une perspective à long terme.

Les fluctuations de court terme du marché ont donc moins d’impact sur les prix des entreprises non cotées.

Liquidité des entreprises non cotées et celles cotées en bourse

Les entreprises non cotées du private equity et les entreprises cotées de la bourse présentent des différences significatives en termes de liquidité et de disponibilité du capital.

En termes de liquidité, les actions cotées en bourse peuvent être achetées et vendues facilement sur les marchés boursiers, ce qui permet aux investisseurs de sortir rapidement de leurs investissements si nécessaire.

À l’inverse, les actions des entreprises non cotées du private equity ne sont pas négociées sur un marché boursier public, ce qui rend leur liquidité beaucoup plus faible.

Les investisseurs en capital privé peuvent être liés à leurs investissements pendant plusieurs années, voire plusieurs décennies, avant de pouvoir les liquider, ce qui rend leur investissement moins liquide.

En termes de disponibilité du capital, les entreprises cotées en bourse ont un accès plus facile aux marchés financiers publics, ce qui leur permet de lever des fonds plus rapidement et à moindre coût que les entreprises non cotées.

Les entreprises cotées peuvent émettre des actions ou des obligations pour lever des fonds auprès des investisseurs institutionnels et du grand public, tandis que les entreprises non cotées du private equity ont généralement des options de financement plus limitées et doivent souvent compter sur des investisseurs privés pour lever des fonds.

Les entreprises cotées en bourse sont donc plus liquides et ont un accès plus facile aux marchés financiers pour lever des fonds, tandis que les entreprises non cotées du capital-investissement ont une liquidité plus faible et doivent compter sur des investisseurs privés pour obtenir des financements.

Le private equity se différencie aussi des investissements en actions cotées en bourse par le fait que les entreprises dans lesquelles vous investissez ne sont pas soumises aux mêmes exigences en matière de divulgation d’informations financières.

En effet, les entreprises non cotées ne sont pas tenues de publier régulièrement des rapports financiers détaillés, ce qui peut rendre l’évaluation de ces investissements plus difficile.

Les entreprises non cotées du private equity peuvent cependant offrir des rentabilités plus élevés aux investisseurs en raison de leur nature plus risquée et de leur potentiel de croissance supérieur.

Comment investir en private equity

Il existe plusieurs moyens d’investir en private equity, chacun présentant ses avantages et ses inconvénients. Voici quelques options à considérer :

  • Les fonds de private equity (FCPR, FPCI, SLP…) : Les fonds de private equity sont des fonds d’investissement qui achètent des participations dans des entreprises non cotées en bourse. Ces fonds peuvent être gérés par des sociétés spécialisées dans le private equity, qui peuvent avoir des compétences spécifiques dans certains secteurs ou domaines d’investissement. Les fonds de capital-investissement peuvent offrir une diversification des risques, mais ils peuvent également comporter des frais élevés et des périodes de blocage des fonds. Ce sont ces fonds de capital-investissement qu’un cabinet de gestion de patrimoine tel que le nôtre vous recommandera en priorité.
  • Les placements directs : Les placements directs consistent à investir directement dans une entreprise non cotée en bourse. Cette option peut offrir un meilleur contrôle sur votre investissement et des rendements potentiellement plus élevés. Toutefois, il peut être difficile de trouver des entreprises dans lesquelles investir et de mener des évaluations appropriées.
  • Les plateformes de financement participatif : Les plateformes de financement participatif permettent aux investisseurs de financer sans l’intermédiation d’un fonds des entreprises en échange d’une participation dans ces dernières.

Conseils pour investir en capital-investissement en 2023

Sélectionner les stratégies de private equity adaptées à vos objectifs

  • Votre principal objectif patrimonial sera de réaliser une plus-value non garantie à la cession des parts de votre fonds de capital-investissement.
  • Selon les durées cibles de détention de 5 à 10 ans, les participations dans les PME sont cédées par le fonds et les investisseurs récupèrent leur capital investi (avec plus ou moins-value selon la performance de la stratégie).
  • Vous n’avez donc pas besoin de générer de revenus (capitalisation) et pas besoin que le capital soit disponible pendant la durée de l’investissement.
  • Vous avez un profil investisseur « dynamique », car les rentabilités cibles nets de frais et non garanties vont de 6% à au-delà de 10% par an, selon les stratégies financières ou immobilières des gérants de fonds.

performances capital-investissement

Décorrélation des marchés boursiers du capital-investissement

  • Le capital-investissement permet particulièrement d’investir dans le capital d’entreprises non cotées en bourse, et donc d’être décorrélé des fluctuations des marchés financiers.
  • La valorisation des PME se fait dans le temps en fonction de procédures indépendantes et de critères objectifs (croissance du CA et des bénéfices, par le développement à l’international, nouveaux marchés…).

Stratégies financières et immobilières de private equity éprouvées

A chaque fonds de capital-investissement, sa stratégie et ses profils d’entreprises privilégiées : Des capitaux familiaux et business angels pour les start-ups, au capital développement pour les entreprises en hyper croissance

  • Du fait de son très bon rapport rendement/risque, avec l’immobilier c’est la classe d’actifs la plus pratiquée par les institutionnels et les grandes fortunes depuis de nombreuses années ; mais les investisseurs privés ont depuis peu accès à leurs stratégies de capital-investissement.
  • Les sociétés de gestion spécialisées possèdent de longs historiques de performance sur leurs stratégies de capital-investissement.
    • Du capital-amorçage, capital-risque, capital-développement au capital-transmission…
    • Stratégies de dettes privées : obligations non cotées, LBO…
    • Investissement en infrastructures : dette, fonds propres…
    • Opérations immobilières : promotion, rénovation / restructuration puis revente.
performances capital-investissement
Selon la dernière étude de France Invest et d’EY, le capital-investissement a généré 12,2% de rentabilité par an en moyenne sur la période 2007 à 2021.

Exemple par Eurazeo, la société de gestion qui investit dans le capital des licornes européennes

Les licornes sont les entreprises non cotées du capital-investissement qui ont réussi un développement exceptionnel et qui sont valorisées plus d’un milliard d’euros.

Grâce au capital-investissement, les entreprises innovantes françaises ont réalisé 362 opérations de levées de fonds pour un montant de 8,4 milliards d’euros depuis le début de l’année.
Ces startups françaises non cotées en hyper croissance et valorisées à plus d’un milliard d’euros sont aujourd’hui au nombre de 23 depuis l’entrée en bourse de certaines courant 2022.

Le prochain objectif annoncé par Emmanuel Macron est de réussir à ce que ces licornes deviennent des géants de la tech européenne à horizon 2030.

  • Doctolib : En moins de dix ans, la plateforme leader sur la prise de rendez-vous et la téléconsultation médicale en France, Allemagne et Italie est devenue la plus grande licorne française avec une valorisation de 5,8 milliards d’euros talonnant ainsi Renault, plus petite valorisation du CAC 40.
  • BackMarket : Présente dans 16 pays en Europe, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Japon, la société spécialisée dans la vente de produits tech reconditionnés est valorisée aujourd’hui à 5,78 milliards d’euros.
  • Contentsquare : La start-up qui analyse le comportement des utilisateurs sur les sites de e-commerce a récemment levé 600 millions d’euros et ainsi doublé sa valorisation pour atteindre 5,6 milliards d’euros.

Premier investisseur de la French Tech, c’est la société de gestion française Eurazeo aux 27 milliards d’euros sous gestion qui accompagne 25 entreprises du Next 40 et 11 des 26 licornes français comme Doctolib.

Son premier fonds de licornes à destination des particuliers, désormais fermé à la souscription, le FCPR Idinvest Entrepreneurs Club a investi dans 25 entreprises pour plus de 400 millions d’euros depuis son lancement début 2020.

Le FCPR Eurazeo Entrepreneurs Club 2 est son successeur et est désormais accessible sur notre conseil et notre intermédiaire à partir de 10 000 € d’investissement minimum. Il est possible d’y souscrire jusqu’à fin 2024.

Vous pouvez contacter notre cabinet si vous souhaitez avoir des informations complémentaires pour souscrire au fonds et diversifier votre patrimoine avec les grandes startups d’Eurazeo et du Next 40.

L’horizon d’investissement du fonds est de 10 ans, avec une période de blocage minimum de 5 ans, est exonéré de fiscalité sur les plus-values mobilières pour les personnes physiques et est éligible à l’apport-cession du 150-0 B Ter du CGI pour les personnes morales.

Les deux principales catégories de fonds de capital-investissement

  • Les fonds à réduction d’impôt (FIP et FCPI), encadrés par la réglementation dans leur gestion et leurs critères de sélection des PME.
  • Les fonds spécialisés (FPS, FCPR, FPCI), libres dans leur gestion et stratégie d’investissement, disposant de meilleur rapport rendement/risque mais généralement disponible à partir de 100 000€ minimum d’investissement initial.
FPS, FPCI et FCPR : investissements libres, avec exonération d’IR à la sortie
  • Personnes physiques : plus-value majoritairement exonérée de l’impôt sur les plus-values après 5 ans de détention (hors prélèvements sociaux de 17,2%) ; sinon Prélèvement forfaitaire unique de 12,8% (PFU « flat tax ») – voir critères ci-dessous.
  • Personnes morales soumises à l’IS : imposition forfaitaire à 15% au lieu du taux IS normal.

En termes de qualité des entreprises sous-jacentes, il est difficile de généraliser la qualité d’un FCPR par rapport à celle d’un FIP ou d’un FCPI. En effet, cela dépend de la stratégie d’investissement de chaque fonds et des compétences de l’équipe de gestion.

Cependant, il est vrai que les FCPR-FPCI ont plus de flexibilité que les fonds de capital-investissement en termes de choix d’investissement. Les FIP et FPCI sont soumis à des obligations réglementaires strictes en matière d’investissement dans des entreprises situées dans certaines zones géographiques ou opérant dans des secteurs spécifiques, comme les PME innovantes, les énergies renouvelables ou les entreprises sociales.

Les FCPR n’ont pas ces obligations réglementaires, ce qui leur permet d’investir dans une gamme plus large d’entreprises. Historiquement, leurs rentabilités sont également bien meilleures.

Par conséquent, les fonds de private equity sans réduction d’impôt (type FCPR) sont très largement recommandés et préférés à ceux disposant d’une réduction d’impôt à l’entrée (type FIP FCPI).

FIP et FCPI : réglementés, avec réduction d’IR et exonération d’IR à la sortie
  • D’une part, une réduction d’impôt sur le revenu immédiate de 25% sur le montant investi : permet d’augmenter la rentabilité potentielle et/ou de compenser le risque de perte en capital.
  • En cas d’investissement en Corse ou Outre-mer, la réduction d’IR est relevé à 30%.
  • Avec en plafonnement des réductions d’IR :
    • 12 000€ pour un célibataire, soit une réduction maximale de 2 160€.
    • 24 000€ pour un couple marié, soit une réduction maximale de 4 320€.
    • Ces plafonds sont doublés en cas d’investissement cumulé dans des FIP et FCPI, soit 8 640€ pour une réduction d’IR de 25% € et 48 000€ max investis.
    • Soumis au plafond global des niches fiscales de 10 000€.
  • Et d’autre part, comme les FPS, FCPR et FPCI, une exonération d’IR des éventuelles plus-values.

Fiscalité 2023 sur la plus-value mobilière des fonds de capital-investissement

Le régime fiscal de droit commun des plus-values de fonds de private equity est l’imposition à la flat tax en 2023, ou Prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8%, auxquels s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2% (soit 30% au total).

Or, la majorité des fonds de capital-investissement en FCPR ou FPCI distribuée en France bénéficie d’une exonération d’impôt sur le revenu sur leurs plus-values mobilières à la sortie, soit une unique taxation aux prélèvements sociaux de 12,8%.

Par exemple, pour bénéficier de l’exonération totale de la taxation des plus-values mobilières pour les FCPR, certains critères géographiques doivent être respectés.

Selon l’article 150-0 D bis du Code Général des Impôts (CGI), pour bénéficier de l’exonération d’impôt sur le revenu des plus-values réalisées lors de la cession de parts de FCPR, plusieurs critères doivent être respectés :

  • Les parts doivent avoir été détenues pendant au moins 5 ans ;
  • Le FCPR doit être investi à hauteur d’au moins 60% dans des entreprises éligibles (petites et moyennes entreprises, entreprises innovantes, etc.) ;
  • Le FCPR ne doit pas être investi à plus de 20% dans une même entreprise ;
  • Les entreprises dans lesquelles le FCPR investit doivent avoir leur siège dans un État membre de l’Union européenne, en Islande, en Norvège ou au Liechtenstein ;
  • Le souscripteur des parts ne doit pas détenir plus de 25% du capital de l’entreprise éligible ;
  • Le montant des souscriptions dans le FCPR ne doit pas dépasser 1 million d’euros pour une même année fiscale.

Il convient donc de toujours vérifier qu’elle est la fiscalité qui s’applique et si le fonds de capital-investissement bénéficie de cette exonération d’impôt sur le revenu après 5 ans de détention.

Toutefois, certains fonds de private equity qui sont imposés à la flat tax de 30% sans exonération, notamment particulièrement lorsqu’ils investissent en dehors de l’Europe (Etats-Unis, Asie) ou dans certaines classes d’actifs (infrastructures), peuvent être particulièrement pertinents pour leur diversification géographique et leurs stratégies alternatives.

Comment choisir un fonds de capital-investissement ?

Lorsque vous choisissez un fonds de private equity en tant qu’investisseur particulier, voici quelques critères à prendre en compte :

  • Performance passée « track-record »: Vérifiez la performance passée des sociétés de gestion et des précédents millésimes du fonds de capital-investissement. Même si les performances passées ne présagent pas des performances futures, cela peut vous aider dans vos choix.
  • Sociétés de gestion : Les membres de l’équipe doivent avoir une expérience significative dans le domaine de l’investissement en private equity et une connaissance approfondie du secteur dans lequel le fonds investit.
  • Stratégie d’investissement : Comprenez la stratégie d’investissement du fonds. Certains fonds se concentrent sur les investissements en capital-risque, tandis que d’autres se concentrent sur les acquisitions de sociétés matures.
  • Secteur d’investissement : Certains fonds se concentrent sur des secteurs spécifiques, tels que la technologie ou la santé, d’autres sont très diversifiés.
  • Frais : Les frais varient d’un fonds de capital-investissement à l’autre. Les frais typiques incluent les frais de gestion, les frais d’entrée et les frais de sortie. Comprenez ces frais et assurez-vous qu’ils sont raisonnables par rapport à la performance passée du fonds.
  • Période de détention : Comprenez la période de détention typique du fonds. Les fonds de private equity ont généralement des périodes de détention de 5 à 10 ans. Il est important de comprendre cette période de détention et de s’assurer que vous êtes prêt à conserver votre investissement pendant cette durée.

Particulièrement, pour choisir la société de gestion de capital-investissement, il sera indispensable de vérifier que l’équipe maîtrise différentes compétences et expertises :

  • La connaissance approfondie des secteurs d’activité et des entreprises ciblées;
  • La capacité à évaluer la valeur ajoutée potentielle d’un investissement;
  • La maîtrise des techniques financières, telles que la valorisation d’entreprise et l’analyse des états financiers;
  • La capacité à anticiper les tendances du marché et à identifier les opportunités d’investissement;
  • L’aptitude à entretenir des relations solides avec les dirigeants d’entreprise et les autres acteurs du marché.

La gestion du portefeuille d’investissements et le suivi des performances sont de plus des compétences clés pour les professionnels du private equity. Ils doivent être en mesure de piloter leur portefeuille d’actifs, d’évaluer régulièrement les opportunités de cessions ou d’acquisitions et de gérer les risques inhérents à leurs investissements.

Quels sont les risques à investir en private equity ?

Comme pour tout type d’investissement, il y a des risques associés à investir dans un fonds de private equity. Voici quelques risques à prendre en compte :

  • Risque de perte en capital : L’investissement dans des entreprises non cotées comporte un risque de perte en capital. Les investissements en private equity sont souvent considérés comme des investissements à haut risque car ils impliquent des entreprises en phase de développement, qui peuvent ne pas réussir.
  • Illiquidité : Les investissements en private equity sont généralement illiquides, ce qui signifie qu’il peut être difficile de vendre ou de sortir de l’investissement avant la date de clôture du fonds. Cela peut limiter la flexibilité de votre portefeuille et vous obliger à conserver votre investissement pendant plusieurs années.
  • Frais élevés : Les fonds de private equity ont souvent des frais élevés, notamment des frais de gestion, des frais d’entrée et des frais de sortie. Ces frais peuvent réduire les rendements potentiels de l’investissement.
  • Risque de concentration : Les fonds de private equity sont souvent concentrés dans un seul secteur ou une seule région géographique. Cela peut rendre le portefeuille plus vulnérable aux changements de marché dans ces secteurs ou régions.
  • Risque de sélection : Le succès d’un fonds de private equity dépend de la qualité de ses investissements. Il peut y avoir un risque de sélection si le fonds ne parvient pas à sélectionner les entreprises les plus performantes pour son portefeuille.

Investir en capital-investissement ou private equity en 2023

L’investissement dans les fonds de private equity offre une opportunité de participer à l’essor des entreprises non cotées des secteurs en croissance structurelle, autrefois réservée aux grandes fortunes et investisseurs institutionnels.

Néanmoins, le private equity doit faire face à des défis de taille, tels les risques macro-économiques et géopolitiques, les potentielles valorisations trop élevées des entreprises, ou encore les exigences croissantes en matière de transparence et de responsabilité sociale.

Il reste donc indispensable pour choisir les meilleurs fonds de private equity où investir de comprendre les caractéristiques, les stratégies et les risques associés à ces investissements.

C’est pourquoi en suivant une approche qui permet de sélectionner les fonds de private equity des sociétés de gestion les plus reconnues de Ardian, Eurazeo, Tikehau ou Altaroc, notre cabinet peut vous accompagner pour intégrer dans votre patrimoine ces investissements en entreprise de croissance et optimiser votre rentabilité à long terme.

Par Anthony Calci, conseiller en gestion de patrimoine

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